La côte Sri Lankaise

Nous ne resterons qu'une nuit à Négombo. Levés à 6h, nous prenons un bus direction Galle avec un changement à Colombo. Tout de suite, nous constatons que se déplacer sera très facile, et pas cher. Il y a des bus partout pour aller n'importe où. De plus, nul besoin de chercher 2h; à peine arrivés vous êtes pris en charge par un Sri Lankais qui vous indiquera quel bus prendre. Notre transfert sera donc très facile et agréablement réalisé.

Galle est une ville fortifiée érigée par les européens. Successivement, les Portugais, les néerlandais choisirent de faire de Galle un des plus importants port Ceylan. Les Anglais préférant développer le port de Colombo, Galle verra son trafic diminuer considérablement.

Aujourd'hui subsiste une vieille ville fortifiée aux ruelles étroites et propices à la balade. Heureusement, point de citée musée. Tout une communauté, avec écoles, commerces, habitations se partage les lieux avec la multitude d'hôtels et restos à touristes. 

Dès les premières lueurs, jogger et promeneurs se croisent au son d'une fanfare militaire s'entrainant dans le parc. Le soir, les jeunes et moins jeunes s'affrontent lors d'un match de cricket ou se plaisent à se promener le long des remparts, conférant ainsi une âme et une vie à ce quartier historique.

Nous ferons comme les locaux, balade sur les remparts, dégustation de nos premiers rottis, pause glace... rien de plus. Notre séjour sera donc très reposant et agréable malgré une guesthouse que nous ne conseillerons surtout pas.

Après 2 jours à Galle, nous poursuivons notre exploration de la côte. De nombreuses villes jalonnent un littorale magnifique, toutes possédant une plage plus belle que les autres. Mais ce n'est pas la plage parfaite que nous cherchons, mais plutôt ses animaux marins. Mirissa est réputée pour être la base parfaite pour une excursion en mer à la rencontre des baleines bleues.

On en profitera également pour quelques séances de bodyboard. La région est également réputée pour ses ses vagues qui attirent les surfeurs de toutes nationalités. 

Ces petites bêtes étant capricieuses, et voulant mettre toutes nos chances de notre côté, nous choisissons de passer par l'agence la mieux côté sur le secteur et annonçant un taux de réussite de 90%! Encore mieux, elle s'est engagée dans une démarche respectueuse d'approche des mammifères. En effet, de très nombreuses compagnies offrent leurs services, mais il sembleraient que beaucoup adoptent des comportements pouvant nuire aux baleines. 

C'est donc plein d'espoir, et les yeux encore pleins de sommeils que la petite troupe embarque sur le bateau.

Quelle bonheur de pouvoir naviguer à la recherche du plus grand mammifère n'ayant jamais existé. Mais la chasse n'est pas aisée et peut s'avérer aléatoire. Le capitaine glane donc des informations auprès des pêcheurs déjà en mer, et il semblerait que des baleines aient été aperçues à l'est! C'est donc dans cette direction que notre navire se dirige plein pot. 

Pour faire patienter la meute de touriste affamée, l'équipage s'active à préparer un bon petit déjeuner.

Repus, nous attendons le spectacle.

Il faudra bien patienter 1 heure avant qu'une bonne centaine de dauphins décident de nous accompagner dans cette chasse pacifique. Les yeux rieurs, ils semblent vouloir nous guider tandis qu'ils s'amusent à sauter de part et d'autre de notre embarcation. J'ai l'impression qu'ils cherchent à communiquer avec nous et qu'avec un peu d'effort je pourrais presque leur parler. Et c'est là, à moins de 100m qu'un couple de baleine bleue décide de ressortir de sa plongée. Incroyable. Quelle masse, mais quelle grâce. 170 tonnes chacune tout de même! C'est lorsqu'elles entamèrent un double salto piqué arrière que j'ai commencé à douter un peu... Pourquoi le capitaine a l'air de ressembler à mon ancien prof de math? Elle fait quoi là, Adriana Karembeu? Y'a pas un truc de bizarre ici?

Bah si, je suis encore dans mon lit et le réveil n'a pas encore sonné.

En fait, dans la vraie vie éveillée, vous faites 7 heures de roulis et tangage, et rentrez bredouille au port. Rien, wallou, nada, nothing... Juste 2 tortues, dont l'une agonisante. On nous rembourse bien la moitié des frais, mais on rentre le bide en vrac et le coeur chargé d'une déception profonde... 

On ne jouera pas au loto ce soir. 9 chances sur 10 de voir des baleines... Pas de bol tout de même. Mais après en avoir discuté avec certains locaux, les baleines se feraient plus rares dans la région. Et la probabilité d'apercevoir une baleine bleue est plus que minime.

C'est pas grave, on devrait pouvoir retenter notre chance en nouvelle-zélande.

Tissamaharama, Tissa pour faire plus simple, n'est pas à proprement parler une ville côtière. Elle se situe à quelques kilomètres de la mer. Son seul attrait est sa proximité du parc de Yala où sont organisés des safaris en 4x4.

Le parc de Yala est une réserve naturelle où les plus chanceux peuvent notament apercevoir des léopards, ours, éléphants et tout une kyrielle d'oiseaux colorés.

Ca sera donc notre première expérience de safari. Les enfants sont tout excité même si l'idée de devoir une nouvelle fois se lever aux aurores ne les enchante guère. Timomo ne sera pas de la partie. Nous le laissons sous bonne garde à notre guesthouse. Nous ne souhaitons pas lui infliger, et aux parents aussi, 7h heures de 4X4 sur des pistes défoncées.

Sachant que la probabilité d'apercevoir des léopards est mince, seront-nous cette fois-ci plus chanceux? On verra bien.