Angkor Wat et Entamoeba histolytica

Après un trajet de 24 heures en bus depuis Ray leh, nous arrivons à Siem Reap, au Cambodge.

Nous passerons donc les fêtes de fin d’année 2015 ici.

 

Pourquoi Siem Reap? Tout simplement car à côté de cette bourgade très animée, se trouve l’un des plus grands sites religieux au monde : les temples d’Angkor.

Siem Reap

Nos premières journées vont être occupées à parcourir les différents sites. Nous ferons les deux parcours classiques en deux jours: la grande boucle et la petite. Après hésitation, nous choisirons de faire appel à un tuktuk, les distances (surtout la grande boucle) risquent d’être un peu longues en vélo.

On parle des temples d’Angkor, mais ce ne sont en fait qu’une infime partie de l’ensemble des élévations religieuses. Les rois mirent plusieurs siècles à construire des temples, toujours plus beaux et plus gros que leurs aînés. Le temple d’Angkor a la particularité d’avoir été conservé au travers des siècles, ses temples étant les seuls à avoir gardé une activité religieuse permanente. Les autres firent l’objet de pillage ou tout simplement les frais d’une végétation luxuriante et apparemment peu fervente et respectueuse des lieux.

Plan d'Angkor (wikipedia)
Plan d'Angkor (wikipedia)

Après deux jours de visites intensives, nos temples préférés (sans ordre de classement):

  • Banteay Srey, l'un des plus petits, mais très joliment décoré;
  • Bayon, ses tours à visage;
  • Ta Prohm, quand la nature reprend ses droits;
  • Angkor Wat; sa fresque incroyable

Le village flottant

Afin de varier les plaisirs, et surtout ne pas lasser les enfants par d’interminables visites de temples, nous programmons une visite d’un village original entre les deux journées de temples.

Situé à 45’ de Siem Riep, Kompong Pluck est un village perché sur les bords du Tonlé sap (lac immense). Afin de se préserver des montées des eaux, les habitations sont donc élevées sur de hauts pilotis. Conscients de son potentiel touristique, les villageois organisent des visites en barque. Une excursion au milieu d’une forêt immergée peut également être réalisée, mais nous nous abstiendrons. Le parcours longe le bras de rivière parcouru par une armada de bateaux à moteur atrocement bruyants.

Joyeux Noel

Traditionnellement l’occasion d’un repas en famille, Noël sera cette fois-ci fêté en petit comité. La mère de Rachel sera néanmoins parmi nous. Etant en voyage dans la région, elle nous rejoint pour partager un petit bout de chemin avec nous. Mais, il sera un peu écourté…

Entamoeba histolytica

La méchante bébête
Entamoeba histolytica

Ayant bien attendu que nous finissions de visiter les temples, Timothé refait une poussée de température accompagnée de diarrhée. Stress, ras le bol, fatigue, anxiété… un mélange de sentiments nous submergent. Donc, rebelote, direction immédiate l’hôpital. Pas besoin de se renseigner vers lequel se diriger, nous y étions déjà allé par deux fois… En effet, malgré le fait que nous avions au moins six mois avant notre départ rabâché aux enfants qu’il ne fallait pas s’approcher des animaux, même mignons, Titouan a réussi à se faire griffer par un chat juste avant notre départ de Thaïlande. Ainsi, dès notre arrivée à Siem Riep, nous engagions un protocole rage. Les enfants sont formidables…

 

Donc à peine deux semaines après notre passage aux hostos Thai, nous recommençons au Cambodge… Le Royal Angkor International Hospital sera donc notre guesthouse pendant plusieurs jours, et faut dire que se sera la grande classe. Mais bon, on s’en serait bien passé.

Cette fois-ci, un bilan complet est réalisé, dont les selles. Et là, plus de doute, le mal est enfin identifié. On peut donc donner un nom et surtout définir un protocole adapté. Timothé a une infection digestive due à une amibe, la entamoeba histolytica. Le petit bout restera hospitalisé 3 jours avec un traitement en intraveineuse afin d’éradiquer cette amibe. Le risque étant que nous soyons également porteur asympthomatique, un test est réalisé à l’ensemble de la tribue, mais heureusement personne d’autre n’est contaminé.

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Durant ces trois jours, nous nous relayerons donc au chevet de Timothé, alors que le reste de la troupe en profitera pour réaliser quelques visites matinales, parfois malheureuses.

Chantiers écoles

Une coopération franco-cambodgienne a créé au début des années 80 une école d’artisanat. Les jeunes triés sur le volet apprennent différents métiers tels que la sculpture sur pierre ou bois, la peinture, la laque, le tissage de soie… Ces ateliers peuvent être visités. Les enfants ont été très impressionnés par la précision des artisans.

La visite de la magnanerie sera également très appréciée et l‘occasion de découvrir un artisanat  ancestral, mais qui fut complètement détruit par les Khmers rouges. Il faudra la création des ces ateliers pour redécouvrir les process artisanaux.

Le village flottant de Chong Kneas

Arnaque. Ce sont les premiers mots que me diront les enfants en entrant dans la chambre. 40$ pour une visite bâclée et expéditive d’un village flottant aux abords du Tonlé Sap, le tout accompagné par un guide exécrable feront de cette visite un des souvenirs à vite oublier. 

Bilan

Finalement, nous passerons sept jours à Siem Reap. Nous sommes assez contents de pouvoir quitter la ville, fatigués, mais soulagés. Le problème de santé de Timothé étant identifié, nous espérons enfin en être DEFINITEMENT débarrassé. Pour être honnête, l’idée d’un rapatriement et donc un arrêt de notre tour du monde a été largement envisagé. Pour mémoire, on a visité les hôpitaux chinois, thaïlandais et cambodgiens. Pas sûr qu’on supporte une autre hospitalisation...