Birmanie; ACTE 1

lac inle
lac inle

Déjà près de 2 semaines, que nous sillonnons les routes birmanes. Ok, la mise à jour du blog est un peu tardive, mais veuillez excuser votre serviteur… Journées bien remplies et un réseau internet un peu chaotique.

 

La Birmanie faisait partie des quelques pays non négociables, Rachel en rêve depuis près de 10 ans. Mais comme le disait Lilian, "c'est beau de voir un rêve en vrai". Alors en route, et rêvons!

Yangon

Arrivés en début de soirée à la capitale économique, Yangon, nous prenons immédiatement la mesure de la différence avec la Chine. La sortie de l'aéroport se fait sans tumultes, dans une sérénité assez déconcertante. Notre chauffeur de taxi est également zen, calme, souriant et tout heureux de nous montrer la photo de sa fille à peine plus âgée que Timomo. Cette impression de zénitude se confirme également à note hôtel et à la gargote du coin : les Birmans sont "doux". Fini le stress de la foule, du bruit, des villes immenses ou tout se vit en accéléré et selon des lignes bien tracées… Vive le bordel acidulé Birman.

 

Ne comptant que quelques heures avant notre bus de nuit pour le Lac Inle, nous profitons de notre matinée pour visiter la Paya Schwedagon, magnifique lieu de culte bouddhiste de Yangon. Les garçons ont adoré et se sont improvisés reporter :

Lac Inle

Lorsqu’on pense à la Birmanie, les villages sur pilotis et leurs jardins flottant sont bien évidemment parmi les premières images qui vous viennent à l’esprit. C'est donc  tout naturellement que nous déposerons nos valises quelques jours autour du Lac Inle.

 

Après une nuit dans notre bus VIP, fauteuils business class avec écrans intégrés, nous arrivons presque reposés à Nyaungshwe, sauf qu’il est 4h du mat et que la nuit n’est pas finie… Heureusement notre hôtel accepte de nous accueillir et nous laisse accéder à notre chambre, alors que notre réservation ne débutait qu'à compter de 12h.

Dès le lendemain, nous organisons la visite du lac. En une journée, nous le parcourons à la découverte des villages sur pilotis, des jardins potagers flottant, des pêcheurs à la technique de rame si particulière, des stupas, des ateliers d’artisanat local, le tout selon un circuit touristique bien rodé… La production des cigares à la badiane (on a l’impression de fumer un pastis), le tissage à partir de fibres de lotus, sont vraiment intéressants même si bien évidemment l’objectif premier est de nous vendre leurs produits.

 

Malheureusement, nous ne passerons qu’une journée sur le lac Inle,  la deuxième journée étant consacrée à la visite régulière des toilettes par 3 des membres de notre tribu. Nous n’aurons donc pas vraiment le temps de nous imprégner de l’atmosphère des lieux (le lac, pas les toilettes!). J’en parts du coup un peu déçu, et pour 3 d'entre nous avec une tourista qui va nous suivre plusieurs jours.

Du coup, le transit pour Bagan en bus de nuit, mais cette fois si, pas Vraiment IP, sera assez difficile et éprouvant. Notre bus tout confort, selon les normes de 1975, est doté, tenez vous-bien d' air conditionné! Le chauffeur, très fier de cette option, la mettra plein pot par intermittence, nous faisant passer de la Toundra au Sahara en moins de 5'. De plus, d'étranges rituels vont ponctuer le trajet: vomi au milieu de l'allée par l'un de nos enfants malade et défécation dans le bus par l'une des birmanes, elle aussi malade...

Bagan

les temples

Bagan
Bagan

Comme le disait un groupe de touristes de retraités français croisé dans l'un des temples, Bagan, « c’est juste des centaines de temples même pas jolis disséminés dans la campagne »... Ils étaient surement blasés, ou atteints de cécités avancés, en tout cas, se limiter à visiter deux temples en bus climatisé, et vous en ratez la magie des lieux. Il faut savoir se perdre dans les sentiers pour en apprécier la beauté.

 

Nos montures, des scooters électriques, nous permettrons de partir à la découverte de ce site exceptionnel érigé il y a près de 10 siècles. Le roi de l’époque, s’étant reconverti au bouddhisme theravada décida d’honorer au mieux son nouveau mentor. Il fera érigé dans la plaine de Bagan, ainsi que ses successeurs sur près de 2 siècles, pas moins de 4000 temples en briques rouges. Des petits, des gros, des grands, des carrés, des ronds… il y en a pour tous les goûts et pour tous les bouddhas possibles.

C’est donc la multitude, et non pas la beauté individuelle des temples, qui rend Bagan exceptionnel. Le site a conservé une vie, rurale et authentique, et réussi à ne pas se transformer en un parc touristique dépourvue de toute âme.

C'est donc avec plaisir que nous nous sommes baladés aux milieu de tous ces temples, à la recherche de rien, mais découvrant beaucoup. Et cerise sur le gâteau, un petit plouf en soirée dans la piscine de l'hôtel requinquait les aventuriers les plus fatigués.

 

Imaginez un levé ou un couché de soleil rougeoyant sur ces milliers de temples: Superbe, je présume… car comme vous, on ne fera que l’imaginer… Nous étions pourtant bien là au bon endroit, au bon moment, sauf que de magnifiques stratocumulus s’étaient également donnés rendez-vous, histoire de bien cacher le soleil, tant au levé qu’au couché…

Pas grave, j’ai fait promettre à mes garçons de m’offrir pour mes 50 ans un tour en montgolfière.

 

Les ateliers de laque

Bagan ne se limite pas qu'à ses temples... La région est également célèbre pour ses ateliers de laque. Une visite d'un atelier nous a permis de découvrir le processus de production de ces objets quotidiens ou exceptionnels. Et croyez nous, à l'issu de la visite, nous ne regardons plus du tout de la même manière ces objets.


Le Jeu



Depuis 1989, la junte militaire a rebaptisé le pays en modifiant le nom anglais Burma en Myanmar.

 Mais en français, doit-on utiliser Myanmar ou Birmanie?