Guìzhōu / Húnán 

Cette province est l’une des moins touristiques de Chine. Le temps semble s’être arrêté, loin de la frénésie des villes tentaculaires environnantes.

Nous n’y resterons cependant que quelques jours et n’irons pas bien loin, le temps que la goldenweek se termine.

Après 4 transferts en bus entre la mer de bambous et Chishui, nous arrivons à destination en milieu d’après-midi.  En fait, nous sommes lâchés de l’autre côté du fleuve dans la ville frontalière qui sépare les 2 provinces Sichuan/Guizhou. A croire qu’ils ne se mélangent pas ici.

Cette petite ville sans charme a pour seule qualité d’être entourée d’une campagne verdoyante. Nous allons donc en profiter durant 2 jours pour se promener dans un calme surnaturel au milieu du parc de la gorge du rocher rouge et de la réserve naturelle de Jīnshãgõu.

Après plusieurs jours passés dans la mer de bambous, on pourrait être un peu blasé, mais ces 2 parcs réservent quelques surprises. Nous avons particulièrement apprécié d’être seuls au monde durant la balade qui menait à la gorge rouge, falaise de grès rouge qui à elle seule ne mériterait cependant pas le déplacement. Par contre, les enfants retiennent la descente de la montagne qui s’est faite le long d’un toboggan en pierre (qui troue les pantalons si on ne se protège pas) à travers une forêt de bambous sur plus d’une bonne centaine de mètre. Juste « géniale » selon eux.

La réserve naturelle de Jīnshãgõu est l'occasion d'une autre ballade en pleine nature. Bambouseraie, ruisseaux tumultueux, cascades jalonnent un chemin très peu emprunté. La particularité de cette réserve est la présence d'une espèce de fougère préhistorique.

2 transferts en bus nous serons nécessaires pour joindre notre future destination : un premier de 2 heures entre Chishui et Chóngqing, petite bourgade de 28 millions d’habitants où nous passerons juste une nuit, puis un second de 9h (bus ultra confortable d’ailleurs) pour rejoindre Zhãngjiãjiè.

Ce parc offre des paysages tout simplement spectaculaires. Des pics karstiques de plus de 300 mètres s’élèvent vers le ciel. Par temps brumeux, ils semblent flotter dans les airs. C’est d’ailleurs ces montagnes qui inspirèrent les réalisateurs d’Avatar ... selon les administrateurs du parc, car James ne semble pas aussi catégorique.

 Des chemins très bien aménagés permettent de se balader au pied, mais également d’avoir des vues panoramiques. Mais comme à chaque fois en Chine, la beauté se monnaye très cher. De plus, il faut être prêt à partager les paysages avec des milliers de touristes.

Nos pass 3 journées en poche, nous passerons ainsi 2 jours à arpenter les chemins, sans jamais se lasser. A chaque virage, une séance photo s’imposait tant la vue nous semblait encore plus belle.

Toujours plus haut, toujours plus fort, ce parc comprend le plus haut pont naturel au monde, le plus haut ascenseur panoramique du monde… La Chine c’est aussi le pays des superlatifs, ils aiment bien.

Notre hôte nous conseilla des itinéraires pour les 2 journées. Première journée parfaite, nous avons suivi scrupuleusement ses conseils. Seconde journée, erreur monumentale, nous n’avons pas suivi ses conseils… Nous avons foncé tête baissée vers l’ascenseur, comme les centaines (milliers ?) de touristes. L’attente fut interminable, Rachel a adoré... Mais bon, le spectacle des crêtes nous fera oublier ce contretemps.

A environ 200km au sud, ce véritable petit village sera une belle surprise. Rien que le trajet réalisé à partir de Jishoú mérite le détour.

Perdu au milieu d’une vallée entourée de montagnes abruptes, ce village Miao a gardé une certaine authenticité. Quel calme… Les enfants peuvent même jouer dehors sans risque de se faire écraser par quelques engins à moteur!

Nous avons même déniché The Guesthouse la plus propre de Chine, avec vue sur les montagnes. Les quelques balades alentour nous permettent d’occuper nos matinées, tandis que les après-midi sont réservées à l’école des 2 grands.